L’optimisation des zones d’activités existantes est une orientation majeure pour faire mieux avec moins d’espace à consommer. La multiplication des textes de loi insistant sur la nécessité de planifier, programmer, préserver les sols et leurs usages témoigne de l’importance de la question foncière dans les politiques publiques. Elle s’avère d’autant plus incontournable que le foncier immédiatement disponible sur les parcs d’activités tend à se raréfier, que les espaces vieillissants demandent à être requalifiés et que le contexte de concurrence territoriale décousue dessert l’évolution des pratiques de commercialisation. Comment anticiper la demande et suivre au plus près l’offre pour répondre aux besoins des entreprises en Loire-Atlantique ? Que seront demain les possibilités des collectivités pour assurer l’accueil et le parcours résidentiel des entreprises ? C’est ce que propose de retracer cette publication.
Mais, anticiper pour penser l’« urbanité » des sites d’activités demande de disposer d’une vision d’ensemble et de respecter ces lignes directrices : penser le foncier pas seulement sous l’angle quantitatif dès la formulation des orientations stratégiques, dépasser les limites intercommunales pour une offre d’accueil foncière et immobilière adaptée, appréhender le foncier comme un flux en développant une approche « cycle de vie » des zones d’activités et cibler les interventions.
Toutes ces questions ne seront résolues en un trait de plume. Les territoires doivent d’ores et déjà se mettre en ordre de marche pour que les espaces du développement économique ne deviennent pas des espaces enclavés tenus à distance du développement urbain en contradiction tant avec les objectifs de réduction de la dépendance à la voiture et de l’artificialisation des sols qu’avec les besoins même des entreprises parfois inconciliables avec l’émiettement des zones d’activités dans les territoires ruraux ou en périphérie des grandes villes.