Ce mercredi 23 septembre, dans le cadre de la 7e édition de la Nantes Digital Week, c’est en webconférence que l’Auran et ADN Ouest ont proposé un débat sur l’impact environnemental du numérique et la place à prendre par l’action publique locale. 230 personnes ont répondu à notre appel pour partager les enjeux de ce sujet, encore embryonnaire dans les stratégies locales de développement des territoires.
3 témoins du numérique et des collectivités ont partagé leurs visions avec les participants :
• Gaël Brisson, dirigeant de DRI, société d’hébergement web
• Vincent Courboulay, Maître de conférences en informatique à l’Université de La Rochelle et directeur scientifique de l’Institut du Numérique Responsable
• Safia D’Ziri, directrice des solutions numériques du Département de Loire-Atlantique et Vice-Présidente du réseau des professionnels du numérique ADN Ouest
Après avoir posé le cadre du débat et les raisons pour lesquelles l’explosion des usages nous interpelle collectivement, le sondage proposé à tous les participants a permis de déterminer qu’un tiers estime qu’il y a une urgence à avancer concrètement sur ce sujet pour les territoires, compte tenu de l’accroissement des usages numériques. 61 %, plus mesurés, considèrent que travailler sur ce sujet, c’est faire preuve d’ancitipation des enjeux à venir pour les collectivités. 5 % d’entre eux y voient une goutte d’eau face aux autres facteurs de pollution comme les transports ou le bâtiment. Enfin, 2 % des participants pensent que ce sujet est une impasse à l’échelle locale faute d’avoir de vrais moyens d’actions.
Les trois intervenants ont été tous unanimes : les territoires ont tout intérêt à se pencher, vite, sur ces enjeux environnementaux tant les usages du numérique ont envahi notre vie quotidienne.
Parmi les pistes évoquées, l’optimisation dans la gestion du parc informatique des collectivités, bien sûr, comme la sensibilisation à la sobriété numérique au sein de leurs services, se doter à court terme d’une connaissance locale et d’une méthode d’évaluation de l’impact des projets numériques des acteurs publics locaux semble être un point de vue partagé.
À moyen terme, et pour favoriser des actions qui finiront par s’inscrire dans la durée, la sensibilisation des usagers est pointée comme levier principal de changement. Les efforts d’efficacité énergétique produits par les acteurs du numérique ne sauront pas compenser l’accroissement gigantesque des consommations d’énergies liées aux usages. Enfin, le numérique pourrait prendre une place spécifique dans la planification stratégique des territoires pour adresser les enjeux écologiques et particulièrement énergétiques.