Le début de l’année 2018 est marqué par un ralentissement de la croissance des effectifs salariés dans la région nantaise. Il s’agit toutefois d’un rythme positif et deux fois plus élevé que la moyenne nationale. La métropole, tout comme le reste du département de Loire-Atlantique, fait figure de locomotive dans l’emploi ligérien. L’ensemble de ses secteurs d’activité connait des progressions en nombre d’emploi. L’intérim est encore très dynamique et les intentions d’embauches sont toujours en hausse, dans un contexte de tensions sur les recrutements liées en partie à un manque de main d’œuvre locale dans certains métiers.
Le niveau du chômage s’établit à 7,1 % dans la zone d’emploi de Nantes, soit un niveau
nettement plus faible que dans l’ensemble de la France (8,9 %) et proche de celui d’avant la crise économique de 2008. Cela laisse supposer qu’il s’agit d’un chômage structurel, lié aux structures démographiques, économiques, institutionnelles et aux déséquilibres du marché local du travail plutôt qu’à des évolutions conjoncturelles de l’activité économique. On observe cependant ce trimestre une légère hausse, après la forte diminution du dernier trimestre 2017. Par ailleurs, les inscrits à Pôle emploi ayant travaillé en activité réduite augmentent encore significativement ce trimestre dans la métropole nantaise (ainsi que dans le reste de la France). Signal positif quant à l’employabilité des personnes, cela questionne néanmoins les parcours des actifs et la qualité de certains emplois (précarité, pluriactivité…), dans un marché du travail segmenté en France.