Épluchures de légumes, fonds d’assiette …les biodéchets constituent à ce jour plus de 30% de la poubelle des ménages. Pour la quasi-totalité, ils sont dirigés directement vers un centre d’enfouissement ou d’incinération alors que ces déchets constituent une richesse organique exploitable pour un retour au sol ou la production d’énergie renouvelable. Si la lutte contre le gaspillage alimentaire s’intensifie depuis une dizaine d’année, les tonnages restent important. Au 1er janvier 2024, la réglementation impose la généralisation du tri à la source des biodéchets à tous les producteurs : ménages et professionnels. Les collectivités, compétentes en matière de gestion des déchets ménagers, devront être en mesure de proposer à leurs usagers, en plus des solutions de proximité (composteur de quartier, lombricomposteur…) une solution adaptée de tri à la source des biodéchets ; Cela implique le déploiement à l’échelle locale de la mise en place d’une collecte séparée.
Avant que tous les fonds de poubelles se transforment « en or vert », le chemin reste encore long tant les producteurs de déchets et les modes de gestion sont diversifiés. Comment mobiliser efficacement les citoyens, entreprises et collectivités pour convertir la totalité du gisement ? Quelle logistique déployer ? Quelle contribution sur la trajectoire de neutralité carbone et quels impacts sur les pratiques agricoles ?
L’Auran, en partenariat avec GRDF, s’est attaché à améliorer la connaissance territoriale et affiner localement la compréhension des enjeux de cette filière.